Intimité Familiale -- Angelo

Lendemain de ma putain de cuite, enfin lendemain, surlendemain plutôt vu que je me suis faite embarqué vers 3h du mat chez les flics et que Peter s’est occupé de moi et ayant tellement peur de la réaction de mes papas en voyant mon état pitoyable, je suis allée dormir chez une vieille amie de confiance afin de totalement décuver et me remettre d’aplomb. J’ai prévenu papa et papou que j’allais dormir un peu chez une amie étant donné qu’ils sont là vu la fête d’ouverture d’où je travaille.
Ce soir, Isis m’a donné ma soirée voyant bien que j’étais très fatiguée et elle sait que je ne suis pas dans mon assiette depuis que j’ai rencontré ma maman, je suis toute chamboulée et j’ignore quoi faire. C’est pour ca que ce soir j’ai trainé du coté restaurant en me goinfrant comme une oie avant d’entendre que l’un de mes papas est présent. Je sais très bien où il se trouve, car mes parents ont leurs deux salons privés chacun, je me suis toujours demandé à quoi cela leur servirai deux mais n’allons pas chercher plus loin. J’arrive toute sautillante jusqu’au salon privée, voyant mon papa sur son téléphone très concentré. J’approche sans un bruit et je pose mes petites mains sur ses yeux, échappant un rire de petite fille que je suis encore dans un sens. Je suis une vraie gamine avec mes papas, toujours à chercher câlin bisou et à les enquiquiner avec bonheur.

Depuis que je travaille ici, plusieurs choses m’interpellent un peu plus chaque jour. Comme par exemple ses salons privés, pour moi c’est un salon où les gens font connaissance en discutant, de temps en temps certains se payent une gogo danseuse pour se divertir un peu. Malgré mes 21ans, le monde de l’échangisme est encore un immense inconnu, pas une seconde je soupçonne mes parents eux même de faire parti de cette communauté.
J’entre, je fais mon petit numéro en riant, mon papa à l’habitude de toutes mes conneries d’enfants, j’ai du tellement leur en faire qu’ils sont immunisé contre la bêtise mais jamais rien de bien méchant, juste des trucs pour qu’on me remarque un peu. J’entends la voix de papa au téléphone. Je colle mon oreille au l’autre coté du téléphone et je dis de vive voix.
« Coucou Papa, tu reviens quand ? Je t’aiiiime »

Je fais même un gros smack sonore près du téléphone avant de le laisser raccrocher, me laissant basculer comme…un gros sac de sable sur le divan, passant par-dessus le dossier avant de me coller à mon papa, passant mes bras autour de son cou, étant à moitié avachi sur lui. Oui c’est comme ca chez les Lucci, tout dans la théâtralité.
« Tu sais que tu m’as manqué toi ! »

Je souris et je viens faire un gros smack à mon papa avant de le serrer dans mes bras toutes câline.

Malgré mon âge de 21ans, j’ai toujours cette innocence en moi, faisant que je ne comprends pas tout le monde qui m’entoure, ne comprenant pas l’univers de débauche dans lequel je travaille depuis quelques temps à présent. Si seulement je savais toute la vérité, sur ce club, sur la sexualité des gens du coin, sur celle de mes parents, je crois que je partirai en courant. Sans parler de cette patronne qui à le don de me rendre totalement folle inconsciemment. Je suis toute serrer contre lui et j’enfouie mon visage contre son épaule, le regardant avec deux grands yeux de biches. On sait de qui je tiens mes magnifiques yeux bleus. Je souris quand il me dit que je lui ai énormément manqué.
« Je suis vraiment contente que tu puisses rester un peu ici avec moi et que papa nous rejoigne bientôt, ca fait si longtemps qu’on est pas resté tous les trois tranquillement en famille. »

Je souris et je viens naturellement frotter mon nez à la joue de mon papa après ce petit smack avant de reposer mon visage contre son épaule.
« Oh oui très bien, on s’est bien amusé, et tu sais bien qu’on me traite toujours bien…Papa…tu sais…je…j’ai rencontrer ma maman…par hasard l’autre soir dans le bar, elle y faisait un concert… »

Je parle à mon papa à travers le téléphone avant de prendre d’assaut mon autre papa en me laissant enlacer comme quand j’étais encore un petit bout de chou, je suis et j’ai toujours été une fille très câline, très collante avec mes parents, malgré tout je faisais toujours tout pour qu’ils soient fiers de moi, plus que tout fier de moi, tel fut l’ambition de ma vie, leur fierté. Je souris doucement à ce que mon papa me dit et me redresse d’un coup avec les yeux plein de malice et de bonheur, car à mes yeux qui dis bureau ici,veut dire que mon papa va rester encore plus et je serais plus seule comme avant bien que j’ai pris l’habitude à force et c’est ce qui m’a forgé mon caractère. Je lui saute limite dessus et je le couvre de baisers, de câlin tellement je suis heureuse.
« Oh papa !! C’est merveilleux, tu pourras rester encore plus avec moi à présent, je ne serai plus toute seule !! »

Je ne suis pas un martyr après tout mais j’aime la présence de mes papa et justement le faite qu’il soit plus souvent là fera que je leur donnerai de l’amour sur la longueur et j’aime cela. Je regarde papa quand on parle de maman et je baisse un peu les yeux.
« Sa voix m’a perturbée, je l’ai suivi jusqu’à sa loge et on a parler, je lui ai dis ce que sa chanson m’a fait et de là on a comprit que j’étais sa fille…Mais…je suis perdue en ce moment, j’ai peur qu’elle ne veulent pas me connaitre autant que moi j’en meurs d’envie. »

Je ris avec lui quand il me parle des responsabilités de mes magnifiques tatas que j’aime beaucoup. Quand j’étais pas à la villa, j’étais chez elle quand j’étais petite et j’adorais ca, c’est elles qui m’ont montrer un peu le droit chemin même si je n’avais pas l’amour réel de ma maman à moi mais elles m’en donnait à leur manière, même si j’essayais de ne pas prendre trop de place.
« Ca me fera du bien d’être un peu plus avec toi, j’aime passer du temps avec toi mon petit papa chéri »

J’esquisse un sourire avant qu’on ne parle de ma maman, je lui explique ce qui s’est passé et je lui confie mon sentiment de rejet personnel alors qu’elle ne m’a rien montré. Je regarde mon papa et je viens me lover dans ses bras comme une petite fille triste et je pose ma tête sur son épaule.
« Non mais tu sais…elle a une famille maintenant, un mari des enfants…Que dois-je être moi la pauvre enfant qu’elle a donné à des parents merveilleux…j’ai peur de ne pas compter autant que ses enfants car…elle ne m’a pas vraiment connu mais je l’aime si fort…c’est ma maman.. »

J’en ai jamais parlé à mes papas mais en effet je sentais délaissée mais je les aimais quand même de tout mon cœur, il est normal pour une petite fille d’être triste quand ses papas s’en vont pour des semaines. Mais je n’étais pas malheureuse, je me sentais juste assez seule, délaissée, mais non pas aimée, au contraire, j’avais de l’amour de mes tantes, de mes papas, et tout ca, mais je me sentais invisible derrière toutes ses grandes têtes du monde, je n’étais que la petite crotte aux coté du grand ambassadeur et du grand PDG d’une marque de Luxe, Gaelle est devenue femme d’affaire alors imaginer l’oppression que cela peut avoir sur une petite fille qui ne se sens pas à la hauteur de toutes ses responsabilité et qui se sent si banale qu’elle en est transparente. Je me suis battu toute ma vie pour qu’on me voit derrière toutes ses paillettes miroitant sur mes parents et ma famille. J’ai l’impression de redevenir à cet instant cette petite fille toute seule invisible aux yeux du monde. Je lève doucement mes yeux vers mon papa et j’enfouie mon visage dans son cou et je laisse couler quelques larmes que je n’ai plus la force de retenir, je me sens d’un coup vulnérable, comme une petite fourmi qu’on peut écrasé du doigt. Je murmure dans les bras de mon papa.
« Je t’aime papa...Mon papa à moi… »