Que serais-je devenue si vous n'avez pas été là || PETER

L’opportunité qu’il m’offre d’écrire cette chanson à la gloire de leur amour est un vrai privilège à mes yeux. Jamais avant quelqu’un ne m’a demandé d’écrire une chanson pour eux. D’habitude, mes chansons sont écrites selon mes ressentit du moment, bien souvent avec une certaine violence ou au contraire une certaines douceur contenu dans ma personnalité. Je suis ainsi, je montre qui je suis vraiment quand je suis sur scène, une véritable bête ou au contraire une fille très sensible. Je lui souris en écoutant tout ce qu’il me dit, j’avoue que je me mets à rire quand il lâche la bombe de leur première fois ensemble, non rectification, j’explose de rire avant de poser ma main sur ma bouche en essayant de me calmer.
« Excuse moi Peter, mais je viens de m’imaginer les techniciens derrière leurs régie, cela devait être épique ! Mais je me reprends promis ! »

Mais rien a faire je ris doucement en prenant les notes de ce qu’il vient de m’apprendre, n’empêche c’est une belle première fois je trouve, enfin je me concentre bien sur ce qu’il faut, c'est-à-dire la chanson que je vais devoir écrire.
« As-tu autre chose que tu veux me raconter sur vous deux ? »

Heureusement pour moi, il ne prend pas mal mon éclat de rire sur sa petite anecdote tout a fait loufoque il faut l’avouer hein. C’est bien d’être en contact avec un homme comme Peter, il n’est pas imbu de sa personne, il rit même de lui-même. Et je trouve cela très bien. Après tout il est toujours bon de rire de soi-même, il m’encourage même a continuer de rire de bon cœur, avouant lui-même que c’est si drôle. Je lui lance avec amisement.
« Les petits coquinous ont du surkiffer, et cela ne m’étonnerai pas qu’il se soit…enfin tu vois ce que je veux dire !! »

Je rougis moi-même de ma propre perversion quand on y pense, oui je suis capable de m’imaginer cela dans la tête, je secoue un peu la tête pour me chasser ses images de l’esprit et je l’écoute avec sagesse et sérieux avant de lui sourire tout bonnement et de poser ma main sur son bras.
« C’est parfait, je travaillerai très dur dessus, mais je ne peux l’écrire en quelques minutes, cela prendra un certain temps…tu ne m’en veux pas ? »

Alors que j’ai quasiment honte de ce que je sors comme connerie à la seconde au policier, lui en rajoute une couche encore plus épaisse que la précédente, décidément, il cherche vraiment à me faire rougir de gêne car malgré tout ce que je peux dire, j’ai les joues rouges comme deux piments à l’idée qu’on parle d’ébat intime de quelque d’autre. Que voulez vous, je suis encore innocente, ou presque. Je me mors doucement la lèvre en échappant un rire mais le sérieux doit vite revenir.
Enfin ses images loin de mon esprit, nous reprenons notre sérieux, notre sérieux très sérieux, et c’est mieux ainsi, je le préviens qu’il me faudra un délai, je sais que parfois les gens désirent avoir sur le champs leur demande. Me voilà donc rassurée. Je récupère la feuille du bloc note et je la range dans mon sac soigneusement, ayant tout ce dont j’ai besoin pour ma chanson.
« Fait moi confiance, je m’en chargerai, parfois l’inspiration vient tout seul, il faut laisser faire le hasard. Papa me dit souvent que l’inspiration c’est comme l’amour, ca peut te tomber dessus à tout moment, même pendant des moments étranges, non surtout pendant des moments inappropriés ! je suis la reine pour ca. »

Du genre avoir une idée de chanson fulgurante en plein…enfin vous voyez, autant le dire clairement, en pleine action, cela m’est arrivé pour une de mes chansons, ou encore à des moments très bizarre type dans le métro ou bien d’autres encore. Je me mets à rire rien qu’en pensant à tout cela.

J’écoute avec attention tout ce qu’il me dit, car après tout, je ne suis qu’une enfant de 21ans qui s’accroche à tâtons aux gens qui l’entoure pour avoir un peu d’affection et ne pas être seule comme durant son enfance ce qui me provoque de forte crises de solitude, même au milieu du monde actif, je peux être sur une place bondée, et je me sentirais seule, abandonnée de tous, sans repaire. Oui je suis très affectée par l’absence fréquente de mes parents durant mon enfance malgré tout l’amour qu’ils m’ont fourni. Je souris en lui répondant.
« Oh non, il ne faut surtout pas forcé, que ce soit en amour ou en inspiration, il faut laisser venir et quand on l’a, il ne faut rien lâcher et de déchainer l’esprit pour s’exprimer. Après, une fois écris, ca se peaufine, ca se retravaille mais le plus important est là sur le papier, là dans nos cœurs et nos esprits… »

Je lui dis ce que j’ai sur le cœur, sur ce que je pense de la discussion, mais c’est une merveilleuse discussion, il y a bien longtemps que je n’ai pas eu une discussion aussi riche avec quelqu’un d’autre que mes pères, cela me fait plaisir. Puis sa demande me fait limite sautiller sur le canapé, me demander de chanter me met évidemment en joie.
« Avec plaisir, ca m’entrainera un peu pour la soirée d’ouverture dans quelques jours. Tu veux une de mes chansons ou un cover ? Oui je chante aussi des chansons d’autres artistes »

Je suis vraiment touchée par tout ce qu’il me dit, jamais encore je n’ai trouvé d’épaule aussi réconfortante que la sienne car en effet c’est une invitation à vraiment me confier à lui qu’il me propose pour tout cela. J’apprécie tout ce qu’il fait pour moi, jamais quelqu’un n’a été ainsi avec moi en dehors de mes papas bien souvent absent pour le travail.
« Je n’hésiterai pas Peter merci encore pour tout ce que tu fais pour moi ! »

Je lui souris alors qu’il me dit qu’il aimerai une musique de mon répertoire, en faite je demandais car je sais qu’un style aussi rock que le mien peut déplaire parfois, même si la chanson que j’ai en tête là pour lui chanter de mon répertoire est assez douce. Je me lève et je l’invite a me suivre jusqu’au piano se trouvant dans un coin de l’immense salon. Je m’installe comme il faut, je vérifie qu’il soit bien accorder en tapotant les touches avant de me mettre dans ma bulle et de chanter ma chanson.

Choisir cette chanson était un vrai choix d’illustration du moment que j’ai vécu. C’est aussi une des chansons les plus noire que j’ai dans mon répertoire, une vraie illustration de ma vie et de tout ce qui se passe en moi mais la chanter me fait un bien fou, car j’expose au monde mon cœur fragile. Je reste dans ma bulle jusqu’à la dernière note où j’ouvre de nouveau doucement les yeux, ma bulle venant d’exploser, je lève doucement les yeux vers le policier et j’esquisse un sourire.
« Je l’espère aussi, j’aime la musique, c’est le seul univers où je me sens à ma place, mais tu sais, c’est dur quand toute ta vie tu n’as jamais su où était ta place, toute ma vie j’étais comme transparente au yeux du monde, seulement la fille de… C’était comme si j’étais invisible, que personne ne m’entendait, que personne ne me voyait et pourtant j’étais là. Seuls mes papas me faisaient me sentir visible mais ils étaient si souvent parti. Au milieu d’une foule je me sens toute seule. Un jour, j’ai commencé à me tatoué, percé, me teindre les cheveux, me maquiller, tombant dans un monde très obscur mais pourtant si haut en couleur. Malgré tout cela, je me sens encore toute seule et quand je chante je ne suis plus cette petite fille qui pleurait tant d’être qu’un grain de sable au yeux du monde, quand je chante les gens me voient, ils m’écoutent, quand je chante, je ne suis plus toute seule… »

Oui je sais je viens de déballer mon sac sur ma vie mais pour comprendre l’importance de la musique dans ma vie, il fallait que je lâche le morceau, a vrai dire, j’en ai jamais parlé à personne. Mais j’avais besoin de lui confier cela pour expliquer un peu la femme assez étrange que je suis, Je lui souris et hoche la tête.
« Oh oui, il est magnifique, si tu savais les heures que j’ai passé dessus quand j’étais petite, personnellement j’ai une guitare sèche, une guitare électrique. »

Je venais de totalement m’ouvrir à lui totalement, lui ouvrant la petite boite où était contenue une bonne partie de mon âme et de tout ce que je peux renfermé, j’ai confiance en lui, je sais que je peux tout lui dire, je sais que je peux tout lui confier, je sais, je sens que je m’ouvrir à lui sans crainte d’être jugée et j’aime vraiment cela.
« Quand j’étais petite moi j’aurai aimé être je ne sais quoi a vrai dire je crois que j’ai jamais su ce que je voulais faire, avant de tomber dans la musique, c’est devenu tout de suite l’évidence. Les gens pensent que je suis une fille a papa qui fait tout pour la bienséance et tout ca, mais ils se trompent, ils ignorent de quoi je suis capable et c’est par la musique que je pourrais leur montrer, dans quelques jours il y a la fête d’ouverture du club où je travaille depuis peu en temps que chanteuse, et ce que je prépare leur mettra une grosse calque à tout ceux qui pense que Léo Lucci n’est qu’une petite chanteuse qui fait son intéressante avec ses petites chansons qui bougent pour essayer d’être intéressante. Ils ne savent pas à qui ils ont a faire, et je compte leur montrer que je suis bien plus qu’une petite chanteuse, mais que j’ai de l’audace et peur de rien »

Je sais que j’ouvre et que je clos le spectacle lors de l’inauguration, la patronne veut du lourd alors je vais lui en offrir, ils découvrirons une facette de moi encore inconnu au monde. Ma facette de bad girl prononcé, qui n’a pas peur de choqué son public pour faire bouger les mentalités. Je lui souris.
« Je jouerais a la guitare lors de cette inauguration si je ne change pas d’avis ce qui ne sera pas le cas, je pense car je suis fier de ce que j’ai préparé. »

Je lui confie un peu mes maux professionnels, je sais que parfois certaines personnes sont très cru avec les petites débutante comme moi, car cela ne fait que 3ans que je tourne avec mes musiques assez rock. Je lui souris et je suis touché par ce qu’il me dit sur mon talent, je lui souris et je ne peux me retenir de me lever pour venir embrasser sa joue avec une grande joie, me pendant presque a son cou tellement il est grand étant donné que j’ai retiré mes talons au moment de la douche.
« Merci Peter, tu es vraiment un chic type, merci pour tout. »

Il ne s’en rend peut être pas compte mais tout ce qu’il fait pour moi est si grand à mes yeux, certains n’aurait jamais fait ca pour une inconnu comme je suis pour lui. On part par la suite sur l’inauguration. J’hoche la tête en sourcillant avant d’avoir un grand sourire, mais comme je ne sais pas qui est son épouse, je ne fait pas forcément le rapprochement avec celle qui me pousse loin.
« Oh je l’ignorais, et oui c’est bien ce club, je suis très nouvelle là-bas alors je suis un peu vue comme le bébé par les autres, et je déteste cela. »

Je lui souris avec une immense joie d’avoir trouvé quelqu’un qui me dit que je suis quelqu’un de bien, de sympathique et toussa, toussa. Je suis heureuse et j’en ai même totalement oublier le comment j’ai fini chez ce brave homme. Je lui explique ma situation et il réponds quelque chose qui me fait un peu rire et je lui réponds simplement.
« Oh je vois mais au contraire, on ne me chouchoute pas, a peine quelqu’un me porte un peu d’attention que cela pose problème soit disant car je suis plus jeune donc je n’ai pas droit a de l’attention des patronnes…Comme si je suis indésirer dans l’équipe, il n’y a que votre femme qui est gentille avec moi. On dirait qu’on est toutes en compétition pour être la plus belle la plus douée, la plus je ne sais quoi encore, c’est limite du genre je suis la meilleur alors pousse toi de mon chemin microbe, enfin pas dans ses termes là mais par moment c’est ce que ca laisse sous-entendre. J’aimerai à toute leur boucler le bec pour leur montrer que je ne suis pas une gamine. »

Je souris a l’idée qu’il me voit sur scène, qu’il voit de quoi la petite brebis que je suis est capable. Je souris et sautille limite sur mes pieds.
« Oh je serai si contente que tu sois là, tu pourras me dire ce jour là si tu as apprécié »

je lui avoue tout ce que j’ai sur le cœur, cœur lourd je dois l’avouer car je pensais jusqu’à présent qu’on était des soutiens les uns avec les autres dans un tel métier, qu’on se soutient et tout mais j’ai vite déchanté, bien que celles qui m’ont blessé le plus on fini par excusé mais le mal était déjà bien tatoué au fond de moi, surtout reprocher de l’attention, a une femme comme moi qui en a eu si peu, en dehors de ses papas. Enfin bref, je souris et ne rajoute rien la dessus, je ne veux pas être de nouveau triste, j’ai eu mon compte de pleure pour la journée, je dirais même pour l’année en l’espace d’une soirée. Il me réponds par rapport a la soirée, je souris.
« Si ce n’est pas à la soirée, ce sera un jour après où je te reverrais, cela n’est pas urgent tu sais, mais j’aimerai vraiment avoir ton avis la dessus, »

Je suis toujours presque pendu à son cou, enfin je le lâche un peu, jouant presque nerveusement avec mes doigts comme une petite fille puis je lève les yeux vers lui pour lui avouer une partie de moi.
« Ton avis compte beaucoup pour moi, tu es le seul homme avec qui je me sens bien et paisible en dehors de mes papas, et pourtant j’aime les femmes mais je sais pas, tu as quelque chose d’apaisant Peter pour moi »

Je souris a sa réponse, j’avoue que cela me fait très plaisir, j’aime avoir l’avis extérieur de quelqu’un de non professionnel. Je lève doucement mes yeux bleus vers lui en me mordillant un peu la lèvre avant de me permettre de prendre son téléphone que je sens dans la poche de son pantalon, j’entre mon numéro dessus et je le remets dans sa poche, je suis quelqu’un d’honnête par conséquent je n’ai rien fait d’autre et je lui souris.
« Tu as mon numéro maintenant, alors n’hésite pas à m’appeler toi aussi, ton jugement j’y tiens car justement il sera de quelqu’un qui n’y connait rien en musique, et je veux un avis neutre comme le tien, je sais que tu ne me saqueras pas contrairement a des professionnels possiblement jaloux, j’ai confiance en ton jugement, si tu trouves cela pas bien, je sais que cela sera sincère et non un jugement sans ressentit pour me rabaisser. »

Je dois avoir l’air toute penaude face à lui avec mon air assez enfantine mais je suis comme ca, a la fois une femme qui sait ce qu’elle veut et de l’autre une enfant encore un peu pommée du haut de ses 21ans. Je souris à ses propos, sans pour autant vraiment calculer la teneur de ses paroles qui m’aurait fait comprendre la vraie nature du couple.
« Je t’apprécie beaucoup moi aussi, même si je ne te connais pas beaucoup, j’ai une confiance aveugle en toi, je sais que jamais tu ne me fera de mal contrairement a certain autres. Ta femme a de la chance de t’avoir. »

Je sais que je peux me montrer très spontanée dans mes gestes, c’est parfois ce qui gêne mais étant en total confiance avec lui, je me permets toute sorte de chose que je ne ferai pas avec quelqu’un d’autre, ou avec très peu de gens, a vrai dire je suis ainsi qu’avec mes papas et encore comme ils ne sont pas souvent là, je le garde pour moi. Je lui souris en hochant la tête.
« En effet, et souvent quand on est avec des professionnels ils ne pensent qu’à faire du mal à ceux qui les entoure pour être les meilleurs, telle est la dure loi de la scène »

Je le regarde en esquissant un sourire avant d’écouter ce qu’il me dit, me faisant hocher la tête d’accord avec ce qu’il étalait comme argument puis il me pose cette question qui m’échappe un petit rire en baissant les yeux, je prends sa main et je le tire avec moi pour qu’on se réinstalle sur le canapé, afin qu’on puisse discuter mieux installé que debout comme deux piquets. Je m’assois tout à coté de lui et je pose mon regard sur lui.
« Depuis toujours j’ai besoin du contact des femmes, sûrement car ayant deux papas, je n’ai jamais connu la douceur d’une maman. Jamais il ne m’est venu à l’esprit qu’un homme pourrait combler ce manque en moi. »